5 juin 2011

ETUDE et CONCEPTION D'EUROFLOOR

Louis Boigelot nous raconte la naissance d'Eurofloor.
"Comme dit par ailleurs, j'ai écrit la partie de l'histoire d'Eurofloor que j'ai vécue (1963 - 1970) et même un peu avant en tenant compte des échos des encore plus anciens et surtout des échos des "Pères Fondateurs".
 J'espère que cette ébauche servira à complèter l'histoire d'Eurofloor ou simplement celle du site d'origine".
Les Papeteries de Genval, à Genval près de Bruxelles, étaient la plus importante des sociétés à l’origine du Groupe International Balamundi.
Le commerce du papier produit à Genval et Mont Saint Guibert a donné naissance à la production et la vente de papier peint la plus importante de Belgique.
Auguste Lannoye eut dans les années 1920, l’idée du Balatum qui était du carton peint à l’usage de revêtement de sol, dérivé conceptuel du papier peint.
A l’époque régnait, comme revêtement de sol souple, le Linoleum de production assez coûteuse, assez longue et nécessitant, pour les usines, une surface au sol importante.
Il était produit par l’agglomérat de différents solides mis en œuvre au moyen d’huile de lin oxydée pour former une pâte mise en bande mince généralement de deux mètres de largeur et d’une épaisseur allant de 2,5 à 4 mm.
Ensuite le produit devait durcir en achevant l’oxydation dans de très longs bâtiments.
L’idée d’Auguste Lannoye était de fabriquer le corps du Balatum au moyen de carton à base de déchets textiles. Ce carton était imprégné de bitume qui apportait une meilleure dureté, souplesse et résistance.
Ce carton bitumineux devait être isolé au moyen de « facing » pour éviter les taches du bitume vers le décor.
Celui-ci était obtenu au moyen d’imprimantes similaires à celles du papier peint et identiques à celle de « l’ICET Temper ».
L’encre était produite à partir de pigments et de charges liées au moyen d’huile de lin. Chaque cylindre de l’imprimante déposait sa couleur pour former le motif imaginé par le styliste. La conception des dessins était bien connue pour le papier peint.
L’oxydation de l’huile de lin restait nécessaire mais pour une quantité nettement moins importante que pour le Linoleum.
Le succès commercial du Balatum fut tel qu’il fallu construire des usines dans presque tous les pays Européen et même aux Etats-Unis.
Mais dans les années 1960 le déclin s’amorçait et il fallait penser à la reconversion.
L’ICEt (International Center for Economy and Technology) était créée pour étudier
l’avenir du groupe Balamundi.
Cette reconversion devait assimiler un certain nombre de principes :

   -       Recyclage. Le PVC thermoplastique devait pouvoir être réutilisé au moyen des techniques de calandrage. L’assemblage de feuilles avec pression sous température était déjà connu.

     -  Le carton bitumineux décoré avec un film PVC imprimé serait un Balatum
     amélioré
-       Un Ingénieur Conseil qui avait quelques expériences du travail du caoutchouc et du PVC sur certains équipements pour le caoutchouc apporta son expérience aux recherches de l’ICET.

-       Produire en un seul endroit et distribuer le produit à travers les réseaux commerciaux du Balatum présents presque universellement.

-       Trouver un lieu de production où la main d’œuvre était disponible et cherchait du travail. La compétence en matière de revêtement de sol serait apportée par un encadrement en provenance d’usines où on trouverait les meilleurs spécialistes.

    -       Une aide des Autorités Publiques pour la reconversion du personnel était bien venue.

     -       Eviter la concurrence interne avec les autres usines du groupe qui avaient déjà entamé leur reconversion. (Balamundi Nederland et Deutsch Balamundi)

-       Trouver les producteurs de machines et de matières nécessaires.
     -       Etc.

Comme pour le recyclage des textiles, celui des déchets de PVC était la base d’une écologie à une époque où le concept pas encore (sur)exploité politiquement.

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